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Une « Seconde Chance » pour les femmes déplacées et réfugiées au Cameroun

Le programme « Seconde Chance » au Cameroun donne de l'espoir à des milliers de femmes réfugiées et déplacées qui ont fui leurs maisons et qui, parmi de nombreuses autres difficultés, ont raté leur éducation.

Le programme offre aux femmes réfugiées et déplacées internes dans les zones touchées par le conflit du Cameroun, ainsi qu'aux femmes vulnérables des communautés d'accueil, des opportunités de formations et d'apprentissages dans les domaines de l'entrepreneuriat, de l'emploi et de développement des compétences de vie.

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Depuis 2019, SCE a atteint plus de 12 708 femmes dans les zones touchées par le conflit au Cameroun

SCE au Cameroun a aidé les femmes réfugiées de la République centrafricaine à l'Est et du Nigeria à l'Ouest, et les femmes déplacées par la crise de Boko Haram dans l'Extrême-Nord et par la crise socio-politique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Il a été mis en œuvre en collaboration avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) et il est intervenu dans sept régions :

  • Bertua, dans la Région Est
  • Le camp de réfugiés de Ngam, dans la Région d'Adamaoua
  • Mokolo, Mora et le camp de réfugiés de Minawao, dans la Région de l'Extrême-Nord
  • Yaoundé, dans la Région Centre
  • Douala, dans la Région Littoral
  • Buea, dans la Région Sud-Ouest
  • Bamenda, dans la Région Nord-Ouest.

Comment fonctionne SCE

En mars 2023, près de 5 000 femmes avaient suivi des formations professionnelles sur la couture, les TIC, l'élevage, le petit commerce, la pêche et l'agriculture. Elles ont reçu des kits de démarrage leur permettant de créer leur propre entreprise et de devenir des travailleurs indépendants.

Le développement des compétences de vie est un élément important du programme. Environ 5 000 participantes ont suivi des formations et ont ainsi accru leur confiance en elles.

Plus récemment, plus de 100 femmes ayant une scolarité incomplète se sont inscrites dans l'enseignement formel et ont été soutenues pour passer les examens du GCE.

Plus de 400 femmes ont reçu des cartes d'identité et des certificats de naissance pour leur permettre de participer à la SCE et à la société en général.

 

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Photo : ONU Femmes/María Fernanda Novelo Duarte

Centres d'autonomisation des femmes

Chaque site du programme dans les sept régions dispose d'un centre d'autonomisation des femmes. Les centres sont des centres polyvalents à guichet unique qui servent de point d'entrée à une gamme de services. Ils ont été équipés d'ordinateurs, de machines à coudre, de matériel de tournage et de garderies.

L'utilisation des centres était initialement limitée par le manque d'électricité et d'Internet. Avec le soutien de HP, ils ont été équipés de systèmes d'énergie solaire, d'un accès Internet et de matériel informatique. Cela a permis à beaucoup plus de femmes d'utiliser les installations et d'accéder aux ressources numériques.

Plus de 100 modules numériques contextualisés ont été développés pour soutenir l'apprentissage numérique.

Des formations mobiles sont également organisées en plus de celles qui se déroulent dans les centres, afin d'atteindre les participants qui vivent plus loin et ont des options de transport limitées.

 

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Foto : ONU Femmes

Travailler pour réduire les normes sociales néfastes

SCE a organisé des activités de sensibilisation dans la communauté et avec les médias sur les normes sociales néfastes, la violence sexiste et la stigmatisation attachée aux ménages dirigés par une femme, aux femmes déplacées ou aux mères adolescentes.

Celles-ci ont conduit à un niveau élevé d'engagement des hommes et à leur défense de l'éducation des femmes et des filles. Les médias ont également été très impliqués, en particulier au niveau local.

Des mécanismes communautaires, des réseaux de mentorat et des synergies ont été établis dans tous les sites du projet pour défendre l'éducation des femmes.

 

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Photo : ONU Femmes

Partenariats

Le programme fonctionne à travers plusieurs partenariats :

  • Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF)
  • Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP)
  • Centre Africain pour l'Environnement, l'Agriculture et le Développement Rural (ACEARD)
  • CAYSTI (Cameroon Youth School Tech Incubator)
  • Planète positive
  • Réseau de sensibilisation des grands pas (BONET)

Ils organisent et réalisent des formations et développent des modules de formation et des contenus en ligne.

Fait important, un partenariat avec le HCR a permis au programme SCE de s'étendre à d'autres régions pour atteindre davantage de femmes déplacées, réfugiées et des communautés d'accueil.

Les partenariats communautaires sont également très importants dans tous les sites du projet, par exemple avec les chefs de village et à travers les mécanismes de gouvernance communautaire. Ces relations locales assurent le succès et la pérennité des activités de SCE.

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Photo : ONU Femmes
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Photo : ONU Femmes

Trouver des solutions

Le contexte camerounais présente de nombreux défis pour atteindre les objectifs de SCE.

Ceux-ci inclus:

  • le niveau d'instruction limité des bénéficiaires cibles
  • manque d'appareils, de compétences et d'intérêt des participants pour l'apprentissage numérique
  • opportunités d'emploi limitées dans les banlieues
  • une forte demande pour le programme mais des ressources limitées
  • lourdeur des procédures d'accès aux documents d'état civil.

Grâce à l'expérience de la phase pilote, à l'approche de résolution de problèmes de notre personnel de mise en œuvre et de nos partenaires, et aux connaissances acquises par eux, des solutions viables ont été développées pour relever ces défis.